Tuesday 15 October 2013

ODE AOS LOUCOS QUE NOS MASSACRAM EM NOME DE DEUSES VÁRIOS E SEMI-AVARIADOS-E NEM O VULCÃO MORRE NEM A GENTE ALMOÇA A PREVISÃO COMO O ORÇAMENTO FICA PARA 2014 I'M WHAT I AM I POPEYE THE SAILOR MANE TECEL PHARES....

OU PARA 2015 SE NÃO ARREBENTAR EM 2014

AGENTE ATÉ AGUENTA A FOULE SANS NOME

INTÉ 2043....


I'AM WHAT I AM I DON'T WANT PRAISE I DON'T WANT PITY


Quoi qu’il en soit, le monument que l’Angleterre doit à Shakespeare, Shakespeare ne l’a point.
La France, disons-le, n’est pas, dans des cas pareils, beaucoup plus rapide. Une autre gloire, bien différente de Shakespeare, mais non moins grande, Jeanne d’Arc, attend, elle aussi, et depuis plus longtemps encore, un monument national, un monument digne d’elle.
Cette terre qui a été la Gaule, et où ont régné les Vellédas, a, catholiquement et historiquement, pour patronnes deux figures augustes, Marie et Jeanne. L’une, sainte, est la Vierge ; l’autre, héroïque, est la Pucelle. Louis XIII a donné la France à l’une ; l’autre a donné la France à la France. Le monument de la seconde ne doit pas être moins haut que le monument de la première. Il faut à Jeanne d’Arc un trophée grand comme Notre-Dame. Quand l’aura-t-elle ?
L’Angleterre a fait faillite à Shakespeare, mais la France a fait banqueroute à Jeanne d’Arc.
ODE AOS LOUCOS QUE MASSACRAM EM NOME DE DEUSES VÁRIOS Ces ingratitudes veulent être sévèrement dénoncées. Sans doute les aristocraties dirigeantes, qui mettent la nuit sur les yeux des masses, sont les premières coupables, mais, en somme, la conscience existe pour un peuple comme pour un individu, l’ignorance n’est qu’une circonstance atténuante, et quand ces dénis de justice durent des siècles, ils restent la faute des gouvernements, mais deviennent la faute des nations. Sachons, dans l’occasion, dire leur fait aux peuples. France et Angleterre, vous avez tort.
Flatter les peuples serait pire que flatter les rois. L’un est bas, l’autre serait lâche.
Allons plus loin, et puisque cette pensée s’est présentée à nous, généralisons-la utilement, dussions-nous sortir un moment de notre sujet. Non, les peuples n’ont pas le droit de rejeter indéfiniment la faute sur les gouvernements. L’acceptation de l’oppression par l’opprimé finit par être complicité ; la couardise est un consentement toutes les fois que la durée d’une chose mauvaise qui pèse sur un peuple et que ce peuple empêcherait s’il voulait dépasse la quantité possible de patience d’un honnête homme ; il y a solidarité appréciable et honte partagée entre le gouvernement qui fait le mal et le peuple qui le laisse faire. Souffrir est vénérable, subir est méprisable. Passons.
Coïncidence à noter, le négateur de Shakespeare, Voltaire, est aussi l’insulteur de Jeanne d’Arc. Mais qu’est-ce donc que Voltaire ? Voltaire, disons-le avec joie et avec tristesse, c’est l’esprit français. Entendons-nous, c’est l’esprit français jusqu’à la Révolution exclusivement. A partir de la Révolution, la France grandissant, l’esprit français grandit, et tend à devenir l’esprit européen. Il est moins local et plus fraternel, moins gaulois et plus humain. Il représente de plus en plus Paris, la ville cœur du monde. Quant à Voltaire, il demeure ce qu’il est, l’homme de l’avenir, mais l’homme du passé ; il est une de ces gloires qui font dire au penseur oui et non ; il a contre lui ses deux sarcasmes, Jeanne d’Arc et Shakespeare. Il est puni par où il a raillé.

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